Les Tours administratives, servant de locaux à l’ancien ministère chargé de la Microfinance, ont abrité hier, jeudi 28 avril 2016, la 1ère session ordinaire du Comité national de la microfinance (Cnm) au titre de 2016. Elle a connu la présence du président du Cnm, représentant la ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales Jacques Tossou Dougnon, du directeur de la promotion de la microfinance et secrétaire administratif du Cnm Pascal Wélé et des cadres du secteur.
Quel sort pour le secteur de la microfinance à l’heure du Nouveau départ ? Département ministériel à part entière, la microfinance est aujourd’hui une direction sous tutelle du ministère du Travail, de la Fonction publique et des affaires sociales. Afin que le service que cette structure rend, en ce qui concerne l’accès aux crédits aux populations exclues des circuits bancaires classiques, ne soit négativement impacté, cette 1ère session ordinaire est l’occasion, pour les responsables et cadres à divers niveau de la microfinance, de réfléchir sur les mutations et les dispositions pratiques à prendre.
Après avoir rendu hommage aux Partenaires techniques et financiers pour les efforts consentis dans le secteur en vue de son épanouissement, le représentant de la ministre du Travail, de la Fonction publique et des affaires sociales Jacques Tossou Dougnon a, dans son allocution d’ouverture des travaux, mis l’accent sur le rôle combien capital que joue la microfinance dans la réduction de la pauvreté. A ses dires, elle constitue, selon les acteurs du secteur, une réponse efficace à la précarité des conditions de vie du plus grand nombre. « C’est conscient de cette réalité que notre pays en a fait son leitmotiv à travers sa vision de doter le Bénin, d’un secteur de microfinance assaini, professionnel, intégré au secteur financier et contribuant efficacement à l’accès durable à une gamme de services financiers diversifiés pour l’ensemble de la population d’ici 2025 », a-t-il laissé entendre. Pour lui, le Cnm constitue ce cadre noble, idéal, au regard de sa configuration et de son fonctionnement, dans lequel cette importante mission ne peut que prospérer dans une synergie d’actions, de concertation continue des différents acteurs ainsi que la mutualisation des moyens. Mais puisque les modèles et les équipes qui gagnent méritent soutien, renforcement et capitalisation, Jacques Tossou Dougnon a rassuré le Cnm de l’adhésion de la ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales pour toutes les actions qui sont en cours d’exécution au sein du comité.
Les objectifs du Cnm pour 2016
Jacques Tossou Dougnon s’est aussi engagé à œuvrer, ensemble avec les cadres de la microfinance, pour l’atteinte des objectifs que le Cnm s’est fixé pour l’année 2016. Entre autres objectifs, il y a l’assainissement du secteur, le renforcement des actions de professionnalisation des Sfd, le renforcement de l’accès des Sfd aux ressources financières adaptées, le suivi et la mise en œuvre de la politique nationale de microfinance, la promotion de la finance participative, etc.
Aux dires du secrétaire administratif du Cnm Pascal Wélé, malgré les impayés à mobiliser au niveau de certaines structures en difficulté telles que Papme, Padme et Africa finance, le secteur de la microfinance est solide et fait partie des plus dynamiques de la sous-région.
Pour cette 1ère session ordinaire, plusieurs points sont à l’ordre du jour. Il s’agit, entre autres, de l’adoption du compte rendu de la 4ème session du 23 décembre 2015, le point de l’exécution des tâches issues cette 4ème session, la situation du ministère chargé de la microfinance après la formation du nouveau gouvernement, le bilan des appuis aux Systèmes financiers décentralisés (Sfd) et la note de conjoncture sur l’état du secteur de la microfinance.