Faut-il ou non une nouvelle monnaie (indépendante) aux Etats africains partageant le Franc Cfa. La question fait des vagues actuellement sur le continent et à des grandes rencontres à l’international. Chaque jour qui passe, des décideurs et acteurs du monde des Finances ou de l’Economie, politiques ou non, émettent leurs opinions sur le sujet. C’est ce qu’a tenté de faire également le Béninois de la Diapora, le professeur Désiré Baloubi dans cette réflexion. Lisez plutôt !
Enfin je m'engage dans ce débat!
De toute évidence, je ne suis ni financier ni économiste mais je peux comprendre qu'une monnaie, fut-elle locale, régionale ou continentale, a toujours une valeur qui témoigne du niveau de "santé" ou même de "sanité" de l'économie locale, régionale, ou continentale. Il y va de notre capacité de produire en quantité et en qualité d'abord pour nous-mêmes, exporter ensuite autant que cela est nécessaire et dans la règle de l'équilibre du marché, importer modérément ce que nous ne produisons pas encore ou pas en quantité suffisante.
Nous devons nous mettre résolument au travail et imposer zéro tolérance pour la paresse, le "faire-semblant-de-travailler". Seul le travail et surtout le travail bien fait dans une discipline exemplaire et rigoureuse pourra nous sortir de l'ornière et de la dépendance qui a depuis des lustres fragilisé les économies extraverties de nos pays africains.
Savons-nous qui nous sommes véritablement? Des hommes et femmes d'un continent qui est indubitablement le berceau de l'humanité. Les Cheikh Anta Diop, Kizerbo, les égyptologues, archéologues et anthropologues, toutes races et tous continents confondus en témoignent. Alors sommes-nous frappés par une amnésie extraordinairement perturbatrice qui nous oblige à nous engouffrer dans les ténèbres d'un perpétuel recommencement routinier même quand les conditions ou les convergences changent-pour utiliser un terme de Marcel de Souza cité dans le post d'Adolphe Codo-?
Non, même si on ignore où l'on va, personne ne peut oublier d'où il ou elle vient. Si les souffrances de nos géniteurs nous ont motivés à être aujourd'hui la fine fleur de nos peuples qui nous ont tout donné, nous pouvons alors et devons d'ailleurs aider à réduire de façon significative la misère que nous imposent nos défaillances internes dont profitent l'Europe, l'Asie et tous les autres dans une concurrence effrénée à nos dépens.
Maintenant finis le verbiage et la littérature du linguiste! Passons aux actions concrètes dans une approche méthodologique à nulle autre pareille, car comme on le dit si bien, la puissance d'une nation dépend plus de sa discipline, de son organisation et de sa mobilisation dans le travail que de sa taille démographique.
Professeur Désiré Baloubi, Titualire de Chaire en Anglais et Linguistique Appliquée, Chef de Département d’Anglais et Langues étrangères/ Norfolk State University, Virginia (USA)