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Gestion du Port autonome de Cotonou par un délégataire : Voici pourquoi le gouvernement se fiche de la menace syndicale

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Syndicats-PAC

Le ton est plus que jamais à la révolte dans le rang des travailleurs de la plateforme portuaire de Cotonou et les menaces de paralysie sont à nouveau brandies par les organisations syndicales. Mais, cela n’a pas émoussé l’ardeur ni freiné la détermination du gouvernement de la Rupture à confier la gestion du poumon de l’économie nationale à la société Port of Antwerp International. Que les syndicats aboient, grondent ou même miaulent, le gouvernement s’en fiche et faire passer ses réformes. Tel semble être le message lancé par le Chef de l’Etat et son gouvernement. Cependant, il y a bien une explication….

Peut-on craindre une organisation syndicale au sein de laquelle, les travailleurs sont divisés ? Peut-on reculer devant la menace des syndicats  au sein desquels se trouvent des “briseurs de grèves“ lors des mouvements ? Voici malheureusement, la situation qui prévaut au sein des organisations syndicales de la plateforme portuaire de Cotonou et qui, sans nul doute, justifie cet entêtement du gouvernement malgré la menace syndicale qui plane depuis l’annonce de la réforme. C’est clair, la politique de “diviser pour régner“ a atteint les syndicats de la plateforme portuaire et pour le gouvernement, le chemin semble désormais balisé. Si non comment comprendre que le gouvernement, suite aux premières grèves déclenchées au Port de Cotonou, a fléchi en signant un protocole d’accord pour au finish, revenir nier l’existence d’un quelconque protocole avec les partenaires sociaux. Quelque chose a bien pu se manigancer. « Les travailleurs de la Sobemap ne sont même pas d’accord avec nous parce qu’ils ont estimé qu’en notre sein nous sommes divisés. Nous sommes divisés dans la mesure où nous-mêmes travailleurs du Port, nous communiquons dans les journaux pour encourager le mandataire à venir. Ce n’est pas normal…si entre nous, il y a des cadres qui pensent que cela est bon, eux autres ne peuvent rien faire » a déploré vendredi dernier, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs du Port autonome de Cotonou (Syntrapac), Urbain Kanlinsou. Des démarches ont été sûrement menées dans l’ombre car il est difficile à admettre que les travailleurs de la Sobemap se retirent subitement d’une lutte alors qu’ils y ont participé depuis le début. Et à un autre responsable syndical du Syntrapac de lancer : « ce qui se passe aujourd’hui, je n’ai jamais vu ça au Port. Quand on disait que le Syntrapac appelle pour un mouvement, c’est tout le monde qui parle et qui entre en grève. Mais aujourd’hui, on a instauré la peur de sorte qu’on n’a même plus le courage de parler. Qui va oser parler et on va prendre son nom ». Qui alors pour mener la lutte visant à faire échec à la décision du gouvernement de confier la gestion du Port de Cotonou àla société « Port of Antwerp international SA », filiale du Port d’Anvers ? La question reste toute posée. La fragilisation des mouvements reste simplement à craindre et le vacarme des syndicats ne semble plus de nature à inquiéter les autorités béninoises. Quand bien même, la plupart de ces travailleurs reconnaissent la légitimité des revendications de leurs pairs et dont ils jouiront aussi des acquis qui découleront des luttes engagées, des briseurs de grève ne pensent pas prendre le risque de mener le combat jusqu’à la victoire. Ceci, pendant que leurs responsables syndicaux vrombissent pour espérer voir le gouvernement fléchir. De toute façon, les responsables syndicaux du Syntrapac disent disposer d’une stratégie de réplique bien affinée pour contrer cette “privatisation déguisée“ du Port de Cotonou. Les jours à venir nous édifieront davantage !


A.B


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