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Performances économiques du mois de février : Les Impôts et le trésor dépassent les prévisions

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Les recettes totales nettes des régies financières au titre du mois de février 2016 se sont établies à 63,74 milliards de FCFA contre 56,35 milliards de FCFA le même mois de l'année 2015, soit une hausse de 13,1%. Par rapport aux prévisions de l'année 2016 qui s'élèvent à 863,12 milliards, le taux de réalisation à fin février 2016 est de 13,9%.

Au niveau des recettes de la Douane, il a été recouvré un montant net de 25,34 milliards de FCFA en février 2016 contre 28,33 milliards  de FCFA un an plus tôt, soit une baisse de 10,6%. L'administration des Impôts a mobilisé un montant net de 32,33 milliards de FCFA au cours du mois sous revue contre 25,39 milliards de FCFA au mois de février 2015, affichant ainsi un accroissement de 27,3%. Le Trésor a recouvré 6,07 milliards de FCFA au cours du mois de février 2016 contre 2,63 milliards de FCFA au même mois de l'année 2015, soit une hausse de 131,2%. Cette performance résulte du recouvrement sur l'opérateur ETISALAT SA Bénin, des redevances GSM dues de septembre à décembre 2015 d'un montant de 3,5 milliards de FCFA.Par ailleurs, l'analyse du niveau de réalisation des recettes par régie financière montre que seul les Impôts et le Trésor ont atteint les objectifs assignés pour le compte du mois de février 2016. Aussi, la dynamique de l'économie nationale signale une orientation positive de l’activité économique comparativement à la même période de l'année 2015. Ainsi, l'indice global du chiffre d'affaires, l'un des principaux indicateurs conjoncturels, a connu une hausse de 2,0% par rapport au mois de février 2015. Cette progression des activités est tirée par la plupart des sous-secteurs, à l'exception de ceux de l'élevage, des BTP et des industries manufacturières.

Par rapport au mois de janvier 2016, l'indicateur a enregistré un regain de 18,0% en liaison principalement avec l'accroissement de l'activité dans les sous-secteurs des BTP, des industries manufacturières, du commerce, et des autres services. Il faut noter que durant ce mois, le prix du pétrole a connu une hausse sur le marché international. Les cours moyens du baril se sont affichés à 28,71 $US (16 979,48 FCFA) contre 26,50 $US (16 009,37 FCFA) le mois précédent et 46,73 $US (27 636,58 FCFA) un an plus tôt, soit une hausse de 8,3% en variation mensuelle et un recul de 38,6 % en glissement annuel.

« Selon l'opinion des chefs d'entreprise, l'activité économique du mois de février 2016 a affiché une performance relativement stable. Cette perception de l'activité est observée diversement suivant les différents secteurs d'activité », révèle la note de conjoncture de ce mois de février. Selon l'opinion des chefs d'entreprise, la situation financière au cours du mois est globalement favorable. En perspectives, les chefs de société se montrent optimistes aussi bien pour le mois de mars que pour les trois mois à venir. Ils estiment des anticipations plus positives pour les trois mois à venir que pour le mois prochain.
Le solde d'opinion sur l'évolution de l'effectif du personnel révèle une stabilité du niveau de l'emploi au cours du mois de février 2016.
 
 M.M.


Séminaire sur l’approche d’audit interne par les risques au Mefpd : Pour accroître l’efficacité de l’action publique

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finances

Le gouvernement a initié, avec l’appui de la Banque mondiale,  un Séminaire de formation professionnelle approfondie sur la méthodologie et les outils d’élaboration de la cartographie et du plan d’audit basés sur les risques, à l’intention du corps de contrôle du Ministère de l’Economie, des finances et des programmes de dénationalisation. En lieu et place du ministre d’Etat Komi Koutché, c’est son Directeur de cabinet qui a procédé hier mardi 29 mars, à l’ouverture dudit séminaire au Chant d’Oiseau à Cotonou.

Qu’il vous souvienne qu’en 2015, le Bénin a connu un scandale de gouvernance du PPEAII évalué à 2.6 milliards FCfa. La mauvaise gestion de ce programme a eu plusieurs conséquences qui ont affecté négativement  l’image et certaines sources de financement du développement de notre pays. L’affaire PPEAII a révélé au Bénin, des insuffisances de contrôles au niveau de la chaîne des dépenses publiques, qui ne peuvent être remédiées sans un renforcement des structures d’audit interne de l’Etat. C’est donc dans le but de prévenir ou de limiter les risques de ces genres d’irrégularités dans la gestion des affaires publiques, que le séminaire est organisé. «  Ce séminaire vise le renforcement des capacités des structures d’audit interne du Bénin et des managers sur l’approche d’audit interne basée sur les risques par le biais d’une assistance technique apportée par nos experts en la matière », a expliqué Katrina Sharkey, Représentante résidente de la Banque mondiale. En effet, l’introduction de l’approche d’audit interne par les risques n’est pas un fait du hasard. Selon la Représentante résidente de la Banque mondiale, c’est une approche a fait ses preuves dans beaucoup de pays comme un précieux instrument de promotion de la bonne gouvernance dans le secteur public. «  Il s’agit d’une approche qui donne aux décideurs, une meilleure vision de la hiérarchie des risques potentiels, éclairant ainsi les arbitrages inhérents à la réalisation de toute politique publique », a clarifié Katrina Sharkey. Au regard de l’importance de la formation, le Directeur de cabinet du Mefpd, Sevais Adjovi, tout en saluant l’engagement des Partenaires techniques et financiers à accompagner le Bénin dans ce processus, en a appelé à la responsabilité des participants. « C’est de la réussite du présent séminaire que dépendent la poursuite et l’extension du processus au niveau des autres secteurs de l’administration publique. Votre implication est une condition sine qua non pour la maîtrise du système de management des risques, des règles et procédures ainsi que des outils qui seront appréhendés », a martelé le DC.

Dans son intervention, l’Auditeur général Michel Dognon a quant à lui plaidé pour la mise en application systématique des sanctions administratives découlant des investigations et la poursuite des mis en cause devant les juridictions compétentes. « La non application de ces deux actions va annihiler le fruit des autres actions qui sont déjà exécutées ou en cours d’exécution.  Une chose est d’identifier les risques, une autre est de les prévenir en les corrigeant ou en les supprimant par des mesures les plus appropriées », a-t-il déclaré.

Il faut préciser que cette activité s’inscrit dans la vision de contrôle du Bureau de l’Auditeur général (Bag). Les rapports d’activités de la quinzaine de ministères ciblés seront utilisés pour l’élaboration du programme annuel de vérification 2017 du Bag.

J.B

Produits pétroliers au Bénin : Pourquoi la pénurie du « Kpayo »

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(Les explications du ministre nigérian du pétrole)

 Convoqué mardi, devant le comité sénatorial des hydrocarbures, Ibe Kachikwu, le ministre nigérian en charge du pétrole (photo) a présenté ses excuses aux Nigérians sur la rareté persistante du produit à travers tout le pays. Ce dernier en a profité pour rassurer ses compatriotes qu’il mettra fin à cette situation d’ici la deuxième semaine du mois d’avril 2016. « Nous travaillons dur et nous mettrons fin aux files d'attente devant les stations-services la deuxième semaine d'avril au plus tard », a-t-il déclaré.

S’exprimant sur les stratégies qu’il déploiera pour aboutir à cette fin, il explique : « le pipeline qui quitte la réserve d’Escravos pour la raffinerie de Warri a déjà été mobilisé après six ans d’inactivité, pour pomper 90% de carburant vers des dépôts, qui n’ont pas été utilisés pendant plusieurs années ».

Face aux critiques sans cesse croissantes sur le caractère compromettant de l’omniprésence de la NNPC dans le segment aval du pétrole, le ministre a dit aux sénateurs que la NNPC qu’il dirige également travaille sur un plan visant à fournir 47% des produits pétroliers sur le marché, tandis que les commerçants indépendants fourniront le reste. Le plan sera effectif d’ici à 2019 ou 2020 selon ses précisions.

Kachikwu a enfin attribué la crise dans le secteur du pétrole et la persistance de la pénurie de carburant aux nombreux problèmes dont il a hérité de ses prédécesseurs. En effet, après plusieurs scandales de détournement, de corruption et de clientélisme dans le secteur sous le régime Jonathan, la NNPC est toujours en train de faire le ménage dans le secteur pétrolier au Nigéria. Elle doit payer des dettes de plus de 4 milliards $ et travaille actuellement à segmenter la compagnie en plusieurs branches afin de la rendre plus transparente selon les responsables.

Il a également présenté ses excuses aux Nigérians pour le tollé général qu’ont créés ses propos de la semaine dernière selon lesquels il ne possède pas une baguette magique pour mettre fin à la crise actuelle. « Je partage la douleur des Nigérians qui souffrent tous les jours pour avoir le moindre petit litre d’essence. Mes propos, dans la presse ont été mal compris et donc mal interprétés.  Je me rends compte qu’ils ont heurté la sensibilité de certaines personnes et pour cela je suis désolé », a expliqué le responsable.

Source : agenceecofin

Rareté de l’essence frelatée : Jusqu’à quand le Bénin cessera-t-il de subir ?

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Quand le Nigeria tousse, le Bénin lui, est enrhumé. Eh oui, depuis hier mercredi 30 mars 2016, cette formule qu’on peut considérer désormais comme un axiome, s’est confirmée une fois encore. L’essence de la contrebande, made in Nigeria, a connu une flambée vertigineuse au niveau de son prix de vente aux abords des voies à Cotonou et environs. Les choses sont allées très vite et en moins de 48 heures, le produit est passé de 425 à 800 voire 1000 FCfa le litre. Pour en trouver même, c’est la croix et la bannière. Il faut parcourir de longues distances en trainant sa moto, le corps dégoulinant. Dans les quelques rares stations-services dont dispose le pays, ce sont de longues files d’attente où bidons d’essence, motos et véhicules se disputent la pompe avec des pompistes qui font leur numéro. Ce n’est pas la première fois que les Béninois vivent cette situation de mauvais goût. Mais la passivité et le manque de vison prospective des gouvernements qui se sont succédés, à cause des calculs politiciens, font que le Bénin subira toujours les effets néfastes de cet état de chose. Sans carburant, en effet, les unités de production tournent au ralenti, et c’est l’économie nationale en prend un coup. Jusqu’à quand la population cessera –t-elle de vivre le calvaire actuel ? Quand on se réfère au papier (article) précédent, on peut affirmer, sans risque de se tromper, le temps que durera la situation chez le grand voisin de l’Est. Ce pays par lequel le Bénin respire.  Ibe Kachikwu, le ministre nigérian en charge du pétrole a bien affirmé qu’il ne pourra venir à bout du problème d’ici la deuxième semaine du mois d’avril 2016. Le temps peut-être pour les stations-services au Bénin de livrer leur dernière goutte du liquide précieux. En tout cas jusque-là, pas de réaction de la part des autorités compétentes. Dans les rues, on n’en sait pas grand-chose sur la rareté de l’essence « kpayo ». Et comme à l’accoutumée, on colporte les rumeurs. L’essence frelatée, c’est visiblement la première patte chaude qui sera servie au tout nouveau régime de Patrice Talon, à partir du 6 avril, date de son installation officielle. Il urge de s’y pencher réellement avec des mesures hardies sur le long terme, pour le bonheur des populations. Car, il est inimaginable, pour le cas d’espèce, qu’on prenne très cher l’essence, dans un contexte où l’on déplore la chute des prix du baril au plan mondial.

Jacques BOCO

Microfinance : Le Fnm intègre son nouveau siège

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Le personnel du Fond National de la Microfinance (FNM) a intégré les nouveaux locaux de la structure ce mardi, 29 mars 2016. Après la finition des travaux de construction de son nouveau siège situé au carrefour vedoko, l’équipe que dirige le manager Jean ComlanPanti est actuellement en plein déménagement.Désormais, les partenaires de la première initiative publique d’appui à la microfinance au monde à être certifiée ISO 9001-2008 devront se rediriger vers le nouveau siège (Immeuble R+5), situé juste avant la nouvelle station Bénin Pétro en quittant la passerelle de Houéyiho pour le carrefour Sica Toyota (Carrefour Vedoko).A travers un communiqué rendu public, le Directeur Général Jean ComlanPanti informe les partenaires de la structure du déménagement.

AB

Ministère de l’économie et des finances : Deux conventions de financement sur le 11eme FED signés

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Josep-Coll-Komi-Koutche

La République du Bénin à travers le ministère de l’Economie, des finances et  des programmes de dénationalisation et l’Union européenne ont procédé hier mercredi 30 mars 2016, à la signature de deux conventions de financement sur le 11ème FED. La signature des conventions a eu lieu à la Salle ST/PAS dudit ministère.

D’un montant total de 32 millions d’Euros, les deux  conventions ayant fait objet de signature au cours de la cérémonie, entre l’Union européenne et le Bénin, entrent dans le cadre du 11ème FED et viennent en appui au secteur de l’énergie et au renforcement du rôle de la société civile.Elles  portent sur le Projet d’appui institutionnel et de Renforcement des capacités des acteurs du secteur de l’énergie au Bénin (Recaseb) et le programme de Renforcement et de participation de la Société civile au Bénin (Repasoc). En effet, dans le cadre du 11e FED 2014-2020, ‘’l’accès à une énergie moderne et durable ‘’ au Bénin a été identifié comme l’un des trois secteurs de concentration. Et dans ce cadre, le projet Recaseb permettra d’améliorer le cadre institutionnel du secteur au niveau règlementaire et organisationnel, et d’encourager les réformes. D’un montant total estimé à 19,4 millions d’Euros (environ 12,7 milliard de FCfa), le Recaseb comprend une contribution de l’Ue de 18 millions d’euros. Les activitéss’articulent autour du renforcement des capacités (assistance technique, formation, appui matériel) et des outils d’aide  à la décision (Système d’information national de l’énergie, études stratégiques et de planification, études de faisabilité,…). Par ailleurs, l’appui aux acteurs de la société civile constitue l’une des mesures d’accompagnement des trois secteurs de concentration de l’aide européenne au Bénin dans la cadre du 11e FED. Et à cet effet, le Repasoc vise, à travers les organisations de la société civile (Osc), à renforcer la participation citoyenne pour des politiques de développement pertinentes, transparentes et incluant la redevabilité. Le Chef de la délégation de l’Union européenne, l’Ambassadeur Josep Coll, a fait part à l’ouverture de la cérémonie, de l’engagement réel et constant de l’Ue auprès du Bénin et de son gouvernement envue de lutter contre pauvreté et de contribuer au développement durable du pays et de ses institutions. Et à l’en croire, cet engagement ne peut être que complémentaire à  celui décidé par le Bénin lui-même dans la stratégie de développement et de réduction de la pauvreté. Il formule donc le vœu que  ces deux programmes appuient efficacement le Bénin dans ses efforts de changement pour un développement équilibré et une meilleure gouvernance spécifiquement dans le secteur de l’énergie et de la participation de la société civile dans le développement durable. Pour sa part, le ministre de l’Economie, des finances et programmes de dénationalisation Komi Koutché a rassuré le partenaire, de la disponibilité du gouvernement à mener à bien les projets. L’Etat est une continuité a-t-il fait savoir. Il espère donc que le prochain gouvernement travaille pour un meilleur aboutissement desdits projets.
 
Thomas AZANMASSO

Résorption de la crise du carburant au Bénin : Yayi Boni et Irénée Agossa proposent des solutions idoines

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essence

Le Chef de l’Etat, le Président de la République Yayi Boni  a reçu en audience hier jeudi 31 mars 2016, le Directeur général de la Société nationale pour la commercialisation des produits pétroliers (Sonacop). Au menu des échanges la crise énergétique notamment celle pétrolière qui sévit dans le pays depuis quelques jours. Et selon les propos du Directeur général de la (Sonacop), Irénée Agossa, la pénurie des produits pétroliers est due à une crise intervenue au Nigéria (source d’approvisionnement du pétrole de la contrebande ndlr). Le produit est disponible, a-t-il indiqué, mais la capacité de service n’est pas à la hauteur de la demande, fera-t-il savoir.

Des mesures pour y remédier

Pour juguler au mieux la crise pétrolière, il est envisagé à en croire le Dg/Sonacop, la réquisition des installations de certains gérants de station qui jouissent d’une grande capacité de stockage, mais ne disposent pas d’une grande capacité de commande. Ces installations seront mises à contribution pour remédier à la situation, a expliqué le Dg/Sonacop, Irénée Agossa, et ce moyennant l’octroi d’un pourcentage comme à l’accoutumée. Il a été également évoqué à la séance, la possibilité de créer une station dédiée aux tickets valeurs pour le fonctionnement de l’administration.Le Dg/Sonacop a également été instruit par le Chef de l’Etat, pour assurer l’approvisionnement des centrales thermiques en vue de fournir de l’électricité pour le déroulement normal des activités économiques dans le pays.

Thomas AZANMASSO

Signature de protocole d’accord entre la Ccib et la Ccim : Vers le renforcement des échanges commerciaux entre le Bénin et le Maroc

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CCIB-CCIM

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB), Jean Baptiste Satchivi et son homologue du Maroc, M. Abdellah Abdellaoui ont procédé ce vendredi à Cotonou, à la signature d’un protocole d’accord. C’est au terme d’une séance d’échanges et de partage d’expériences d’affaires entre les deux communautés que cet accord de partenariat a été signé pour sceller les liens d’échanges commerciaux, a laissé entendre le président de la CCIB, Jean Baptiste Satchivi. "C’est un partenariat gagnant-gagnant qui va offrir au Bénin la possibilité de profiter des riches expériences du Maroc pour son expansion économique et permettra au Maroc de saisir la grande opportunité que représente le Bénin qui est la clé d’accès à un marché de plus de 300 millions de consommateurs", signale-t-on. Selon les acteurs, la coopération est une occasion pour les opérateurs économiques et chefs d’entreprises du Bénin de découvrir les potentialités économiques dont regorge le Royaume du Maroc et d’établir des liens d’affaires solides et fructueux. Le président de la Chambre de commerce d’industrie et de service de région, FES MEKNES, Abdellah Abdellaoui, a affirmé que ce partenariat va permettre de découvrir de réelles pistes de coopération, d’échanges et d’asseoir les relations solides et pérennes entre les deux pays. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du choix stratégique pour favoriser la mise en place d’une coopération institutionnelle qui constituera un cadre favorable pour développer et hisser le niveau des relations économiques, a-t-il fait savoir.

A.B


Inauguration du siège du Fonds national de la microfinance : Yayi salue les résultats probants réalisés par Jean Panti et son équipe

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jean-panti

Le Chef de l’Etat a procédé à l’inauguration des nouveaux locaux du Fonds national de la microfinance (Fnm) hier, lundi, 04 avril 2016. Après la finition des travaux de construction du nouveau siège situé au carrefour Vèdoko, le personnel de la structure bénéficie désormais de meilleures conditions de travail. A l’occasion, Dr Boni Yayi a reconnu les prouesses réalisées par Jean Comlan Panti et son équipe.

Bâtiment R+5, le siège abritant le Fonds national de la microfinance, est constitué d’étages et de sous-sol, doté d’un hall d’accueil, d’une salle informatique, d’une salle de documentation, d’une salle de gymnastique, d’une issue de secours, des ascenseurs et de plusieurs appartements bien équipés avec des installations favorisant une véritable économie énergétique.  D’un coût global d’environ 4 Milliards de FCFA et réalisé sur fonds propres du Fnm, les travaux de construction du présent joyau ont été lancés depuis 2011 sur autorisation du Conseil d’Administration du Fnm et accord du Conseil des ministres. Première initiative publique d’appui à la microfinance au monde à être certifiée ISO 9001-2008, le Fnm a érigé son siège situé juste avant la nouvelle station Bénin Pétro en quittant la passerelle de Houéyiho pour le carrefour Sica Toyota (Carrefour Vèdoko). A en croire le Directeur général du Fnm, Jean C. Panti, la construction dudit siège s’inscrit dans le cadre de l’exécution du plan stratégique du Fonds. Cette réalisation, poursuit-il, reflète la vision et fait partie intégrante des grandes ambitions du Chef de l’Etat dont l’investissement personnel reste salutaire. Selon ce dernier, la réalisation sur fonds propres du siège témoigne de la viabilité du Fnm qui devra désormais plus impacter les populations béninoises. A sa prise de parole, le Président de la République, Dr Boni Yayi a évoqué la justesse de sa politique d’éradication de la pauvreté à travers les microcrédits aux plus pauvres. Se réjouissant des progrès réalisés par le Fnm et de l’impact sur les communautés, le Chef de l’Etat a félicité l’équipe dirigeante pour la qualité des prestations de la structure.

Aziz Badarou

Supposée suspension de la formation des nouveaux recrus de la douane : Le Sydob dément et confirme la poursuite des formalités

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marcelin-laourou

Le dernier concours de recrutement au profit de la douane continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. En effet, depuis quelques jours, circulent sur la toile, des rumeurs selon lesquelles, les 502 nouveaux recrus de la douane auraient été interdits de sortie. Une information qu’a démentie, dans son intervention sur la radio nationale hier, lundi, 11 avril 2016, le secrétaire général du Syndicat de la douane béninoise, Marcellin Laourou. <<Il n'y a aucune décision officielle qui nous soit parvenue et qui suspend la formation des douaniers. La formation continue et la marche est prévue normalement pour demain. Il était demandé aux agents en formation d'aller passer 24h dans leurs familles respectives afin de se ressourcer. Actuellement ils sont au camp et les formalités de leurs sortie se poursuivent>>,a-t-il fait savoir. La marche fourragère serait donc prévue pour démarrer ce jour, mardi, 12 avril 2016.

A.B

Recrutement de travailleurs au profit de l’Administration : Vers l’annulation du concours"jugé" frauduleux

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douane

Le concours de recrutement organisé au profit de l’administration publique en juin 2015 pourrait être annulé. Le nouveau régime a annoncé la couleur hier mardi à travers une interview accordée par le Garde des Sceaux à la presse.

Le gouvernement pourrait se pencher ce jour sur le dernier concours de recrutement d’agents publics qui défraie la chronique depuis plusieurs mois. Edouard Loko, l’un des communicants du président Patrice Talon a confirmé la tenue ce jour au palais de la Marina du premier Conseil des ministres du nouveau régime hier sur les réseaux sociaux. Le tout nouveau ministre de la Justice a été, lui, encore clair en soutenant que le dossier  sus évoqué sera en débat au cours du même Conseil. Me Joseph Djogbénou a confirmé l’information hier mardi après l’ouverture officielle de la première session ordinaire de 2016 de l’Assemblée nationale. Pour cet universitaire, la décision que prendra le gouvernement sera proche du vouloir de la majorité. « Les aspirations du peuple seront prises en compte », a-t-il expliqué. Le Garde des Sceaux montrera que la fraude corrompt et qu’aucune société ne peut évoluer avec cette gangrène. Il faudra rétablir la confiance au Bénin. A analyser ses déclarations, le Professeur Joseph Djogbénou semble déjà révéler l’annulation desdits concours.  En tant que ministre de la Justice, il est dans le secret des dieux. Son département jouera en effet un rôle déterminant dans l’analyse et l’étude de ce dossier épineux. Aucune décision sérieuse ne peut être prise sans l’intervention réelle de ce ministère. Mieux, Joseph Djogbénou est dans les petits papiers du président de la République qui s’était engagé au cours de la dernière campagne électorale à rétablir la justice sociale. Il est aussi connu pour sa position tranchée sur cette question ; un boulet que le gouvernement défunt a longtemps trainé.

Le concours de recrutement à la fonction publique au profit du ministère de l’économie et des finances organisé en juin 2015 pourrait être annulé. Cela pourrait bien être la première décision majeure du nouveau gouvernement qui prône la rupture. Seulement, rien n’est moins sûr pour le moment. Seules les conclusions du Conseil des ministres édifieront les candidats à ce concours qui attendent impatiemment le dénouement de l’imbroglio.

A.S.

Annonce de 160 milliards de FCFA au titre des arriérés : Pascal Koupaki en phase avec Komi Koutché

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patrice talon

(Qui a induit Talon en erreur ?)
Faisant l’état de la trésorerie de Bénin lors de son point de presse à la présidence hier mercredi 13 avril 2016, le ministre d’Etat Pascal Koupaki a avancé un chiffre de 160 milliards au titre des arrières du Bénin vis-à-vis de ses prestataires nationaux. Cette annonce contraire aux 300 milliards de Fcfa évoqués par le Chef de l’Etat Patrice Talon, vient confirmer les propos de l’ex-ministre des finances Komi Koutché.

Dans son point de presse consécutif au premier conseil des ministres du premier gouvernement de la Rupture, le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence Pascal lrénée Koupaki a fait savoir  que la situation nette de la Trésorerie de l’Etat est négative. Et de ce fait, le gouvernement entend faire un audit de la trésorerie de l’État. A cet effet, il a annoncé une dette intérieure s’élevant à 160 milliardsde FCFA notamment au titre des arriérés. Des chiffres qui viennent confirmer ceux avancés par l’ex ministres des finances Komi Koutché qui répondait au Président de la République Patrice Talon. En effet, au lendemain de la proclamation des résultats provisoires du second tour de la présidentielle, le Président de la République Patrice Talon a au cours d’un point de presse, évalué le montant de la dette intérieure à 300 milliards de FCFA. Et en réplique, le ministre des fiances Komi Koutché est monté au créneau pour avancer un chiffre de 160 milliards FCFA. Pascal Irénée Koupaki est ainsi en phase avec Komi Koutché, contredisant  le Président de la République Patrice Talon. Pour une première sortie, le Président de la république aurait dû s’informer sur l’état réel de la trésorerie du Bénin. Et cette tâche incombe aux cadres qui l’entourent et qui sont sensés lui fournir les informations fiables. Qui a pu induire le chef de l’Etat en erreur ? Cette contradiction constitue un premier faux pas de l’équipe de la Rupture et hypothèque d’ores et déjà le Nouveau départ.

T. A

Lutte pour la bonne gouvernance dans l’Administration : Urgence d’éviter des abus au Cenagref

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finances

L’actuelle Directrice générale du Centre national de gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) pourrait passer outre les recommandations du Conseil d’Administration (Ca) de ladite structure et se faire payer à elle seule des arriérés de moins perçus. Malgré l’opposition de ses collaborateurs, elle tient à le faire.

Une grave crise couve depuis peu au CENAGREF. Malgré la vigilance de certains agents de ce centre, la Directrice générale semble vouloir engager le service dans un tourbillon indescriptible.

De quoi retourne la situation?

Le Lieutenant-Colonel des Eaux, Forêts et Chasse, Charlotte O. Djegui épouse Okoundé a été nommée Directrice générale du Cenagref en avril 2014. A sa prise de service, M. Pamphile Didier FAGLA, agent conventionné du Centre était Responsable de la Cellule des Ressources par intérim. Entre 2014 et 2015, la confiance entre ces deux responsables s’est altérée, ce dernier n’étant plus prêt à faire passer facilement certains dossiers qui ne respectent pas les procédures. Exaspérée, la Directrice générale l’a remplacé par l’Agent comptable en la personne de sieur Félicien Cossi Gabriel ADJAHOUTONON en janvier 2016 sous prétexte qu’il y avait incompatibilité de fonction au niveau de Monsieur FAGLA qui cumulait le poste des achats et que le descriptif du poste du Responsable de la Cellule des Ressources était conforme avec celui de l’Agent comptable. Le nouveau Responsable de la Cellule des Ressources très attaché à son image, a évité de tomber dans certaines dérives. Comme, il ne cédait pas non plus aux caprices de sa patronne, il a été enlevé de son poste trois mois plus tard, soit en avril dernier. M. Arsène Ayaï BAGLO sera nommé cumulativement avec ses fonctions de Chef Service Ressources Humaines, Responsable de la Cellule des Ressources par intérim du CENAGREF. Et depuis, tous les travailleurs craignent que le pire n’arrive et avec raison puisque la Directrice générale entend bien se faire payer de façon solitaire, des moins perçus en dépit de la décision contraire du Conseil d’Administration du CENAGREF. Dans une correspondance en date du 1er avril 2016, elle a saisi le Ministre de l’Environnement Chargé de la Gestion des Changements Climatiques, du Reboisement et de la Protection des Ressources Naturelles et Forestières pour demander le paiement de complément de salaire au titre de 2014 ; une somme estimée à plus de 5 millions F Cfa.  Dans la même lettre, elle a souligné que le Conseil d’Administration des sessions des 12 et 13 novembre 2014 à Bohicon a décidé de la mise en application de la convention collective de janvier 2011 qui n’a jamais été pris en compte depuis sa date de signature alors qu’elle abroge toute disposition antérieure. Les salaires des conventionnés et les compléments de salaire des Agents Permanents de l’Etat devront être payés selon la grille salariale de cette convention à partir de janvier 2015. Le ministre d’alors avait accepté sa demande. Mais, il a précisé qu’il soit donné suite à sa demande conformément à la décision du Conseil d’Administration. Or, le point six, alinéa trois du relevé du Conseil d’Administration sus évoqué a clairement mentionné que l’incidence  financière qui découlerait de l’application  de la convention collective fera l’objet d’un paiement progressif selon les disponibilités financières du Centre. Autrement dit, le paiement se fera dans un cadre général à tous les agents du CENAGREF en tenant compte de la disponibilité de la trésorerie.  Une réponse logique que l’Agent Comptable du CENAGREF, Félicien C. Gabriel ADJAHOUTONON qui avait été fait Responsable de la Cellule des Ressources avait servie à la Directrice générale le 11 avril 2016. Cet acte a été analysé par la Directrice générale comme un affront et qui aurait eu pour conséquence, selon certaines indiscrétions, son remplacement au cours de la même semaine. Elle voulait se faire payer alors que matériellement, le CENAGREF ne dispose pas d’assez de fonds pour satisfaire tous ses travailleurs comme le veut le Conseil d’Administration.

L’autre réponse du sieur Félicien C. Gabriel ADJAHOUTONON non appréciée par le Lieutenant-Colonel, est celle portant sur le dossier Sodexca. Il s’agit d’une société, un des prestataires du CENAGREF, qui devrait rentrer en possession de ses fonds après une consultation. La Directrice a fait pression sur le comptable afin qu’il paie à cette société ses supposés dus. « Il n’est pas conseillé de faire pression sur le comptable ; mieux quand il s’agit d’un comptable public, agent assermenté… En étudiant le dossier de ce consultant, il s’avérait que sans validation du travail réalisé, on passe directement au rapport définitif suivi d’un procès-verbal signé par vous et votre ancien RCR. La validation d’une étude réalisée ne se fait pas seulement par deux personnes de la direction générale, alors que nous sommes dans un centre qui, en plus  de la Direction Générale, dispose de deux directions opérationnelles. Une validation de cette forme ne saurait être acceptée par les juges de la Chambre des Comptes de la Cour suprême chargés de valider les pièces comptables, conséquence, le comptable publique que je suis sera sommé au remboursement de la somme payée au prestataire dans ce cadre», avait rétorqué Félicien C. Gabriel ADJAHOUTONON dans un courrier adressé à la Directrice générale. Toutes choses qui laissent supposer une mauvaise gouvernance au sein de cette structure par  la Directrice générale.

Des situations que le nouveau Ministre en charge du Cadre de Vie et du Développement Durable devra prendre à cœur. Mais il devra aussi régler définitivement au sein du CENAGREF, le problème lié à la tenue des caisses. En effet, la loi 94-009 du 28 juillet 1994 portant création, organisation et fonctionnement des officiers à caractères social, culturel et scientifique en son article 15 stipule : « Le Ministre des Finances sur requête du Ministre de tutelle nomme un agent comptable. Ce dernier est seul habilité à tenir les comptes et les caisses de l’office… ». Mais au CENAGREF, à part l’agent comptable qui gère les subventions de l’Etat, il existe les recettes propres du CENAGREF dont la gestion est confiée au Responsable de la Cellule des Ressources et qui pourraient faire l’objet de dépenses fantaisistes, comme le paiement des arriérés de moins perçus abordé plus haut. Il faudra bien que le nouveau Ministre mette fin à cette confusion puisque cela fragilise la gestion financière du Centre. Le Responsable de la Cellule des Ressources reste à n’en point douter l’acteur que pourrait bien manipuler tout haut responsable du CENAGREF. Et, l’actuelle Directrice générale pourrait mal s’illustrer dans l’exercice de ses fonctions. Le nouveau Responsable de ladite Cellule semble suffisamment averti pour ne pas prendre le risque de tomber dans le laxisme dans la gestion de la chose publique, mais il est plus que nécessaire que l’autorité de tutelle s’en saisisse pour garantir la sécurité et la transparence.

Mike MAHOUNA

Promotion de l’économie informelle : Vers une influence politique des organisations de travailleurs

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economie

Mis en œuvre depuis octobre 2015 par la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Université d’Abomey-Calavi et ses partenaires, le programme de recherche intitulé : « Améliorer l’influence politique des organisations de travailleurs et travailleuses de l’économie formelle et informelle pour un développement inclusif : les cas du Ghana et du Bénin » a été évalué vendredi dernier. A mi-parcours de son exécution, l’atelier des parties prenantes du Bénin s’est focalisé sur « l’influence politique des organisations de travailleurs de l’économie informelle pour l’amélioration de leurs conditions de travail ». En Afrique subsaharienne, l’économie informelle représente près de neuf actifs sur dix. Ce qui suppose qu’il ne peut y avoir de développement inclusif sans intégrer ses travailleurs dans le dialogue social. Cette recherche vise à identifier les conditions dans lesquelles les organisations des travailleurs informels et les syndicats pourraient répondre plus efficacement aux défis du secteur informel et du travail décent. Aux dires des organisateurs, cette rencontre vise à recueillir et échanger sur divers points de vue qui serviront de point de repère important pour examiner les résultats intermédiaires du Programme.

A.B

Descente du ministre des infrastructures à la Sobemap : Le dernier recrutement de 98 agents bientôt suspendu

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sobemap

Le ministre des Infrastructures et des transports Hervé Hèhomey a effectué une visite à la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobémap), mardi dernier. Les échanges ont porté sur les forces, faiblesses et défis de la société. En raison de la polémique, l’autorité a décidé de suspendre le recrutement de 98 agents occasionnels et contractuels en cours dans la société.

Suspendre le concours et préserver les intérêts du peuple, c’est la principale décision prise par le ministre des transports à l’issue de cette prise de contact avec la Direction de la Sobemap. En effet, au cours des échanges, le Directeur général de la société, Antoine Kouthon a fait cas de la polémique suscitée, depuis quelques jours, par le dernier recrutement de 98 agents occasionnels et contractuels. Pourtant, le recrutement a été fait en coordination avec le Conseil d’administration et les partenaires sociaux, a-t-il noté. La controverse est entretenue par l’un des cinq syndicats de dockers depuis le début du processus de recrutement, a précisé Maman Aminou, secrétaire administratif du Syndicat national des travailleurs des manutentions portuaires (Synatramap). Quant au Sg/Synatramap, Maxime Sessou, il a appelé à la relecture de la loi portant Code de passation des marchés publics. La convention collective des agents permanents et celle des dockers, le renforcement des partenariats, l’ajustement des tarifs restés rigides entrainant des manques à gagner, la dette du port autonome vis-à-vis de la Sobémap ont été autant de points abordés.L’une des préoccupations cruciales de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobémap) est la concession des quais nord du port. Pour sa part, le ministre a estimé que certains problèmes peuvent être réglés à l’interne. Dans l’immédiat, il a demandé au président du Conseil d’administration de la Sobémap d’instruire le directeur général de suspendre le concours de recrutement. Au sujet de l’éventuelle construction d’un quai céréalier et du dossier ’Crédocaf’ en procédure judicaire, « Je veillerai à ce que les intérêts du peuple béninois soient sauvegardés », dans la légalité, a promis Hervé Hèhomey. Le personnel a martelé son engagement à faire de la Sobémap une société de pointe, sollicitant la confiance du ministre. A cet effet, Hervé Hèhomey a donné son accord de principe, mais avec l’exigence d’une gestion rigoureuse qui fait la force des privés. Notons que la rencontre s’est poursuivie par une descente sur les installations de la Sobémap, dans l’enceinte du port.

A.B


Accostage du navire Nossa Senhora da Graça au Pac : La ligne Cotonou - Libreville - Pointe Noire en marche

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C’est la première fois que le navire Nossa Senhora da Graça revient sur les côtes béninoises, après le lancement officiel de la ligne maritime Cotonou-Libreville-Pointe noire, effectué à Cotonou. Fruit du partenariat public/privé noué entre la Compagnie béninoise de navigation maritime (Cobenam) et la Diallo and Macedo Shipping Company, cette ligne maritime vise à faciliter les échanges commerciaux et le déplacement des personnes entre les pays côtiers de l’Afrique occidentale et centrale, à moindre coût.

En provenance de la capitale gabonaise, le navire a accosté hier à Cotonou, pour décharger les plus de 300 passagers à son bord. Après avoir accueilli les premiers passagers descendus et les avoir remerciés de choisir le transport maritime et en l’occurrence le navire Nossa Senhora da Graça, Dénis Oba Chabi, directeur général de la Cobenam, a exprimé sa satisfaction totale. «Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître», se réjouit-il, tout en reconnaissant que tout n’est pas parfait. Néanmoins, les résultats sont encourageants, soutient-il, pour proclamer que la Cobenam a relevé le défi et pourrait faire mieux si elle avait davantage le soutien de l’Etat. «Si le gouvernement continue de nous accompagner, Cotonou sera, dans les années à venir, la plate-forme tournante dans les opérations de paquetage», promet-il.

Dénis Oba Chabi informe ensuite du prochain itinéraire du paquebot. Après l’opération de déchargement du fret qui s’effectuera ce jour, le navire lèvera l’ancre pour Lomé afin de charger des conteneurs, avant de retourner sur les côtes gabonaises. Il rassure aussi que d’ici mai-juin, le transport fluvio-lagunaire Cotonou/Porto-Novo et Cotonou/Calavi annoncé, sera une réalité.

Pour sa part, Naomi Azaria, directrice générale du Port autonome de Cotonou (Pac) se dit émue parce que cela fait près de 20 ans qu’un navire spécialisé dans le transport des personnes a accosté à Cotonou. Ce paquebot, renseigne-t-elle, a quitté Libreville le jeudi dernier et est arrivé à destination hier. Elle invite toute la population béninoise à venir emprunter ce navire, moyen sûr de transport à moindre coût. Ceci, pour améliorer les prestations de service du port de Cotonou et contribuer au développement du Bénin et de la sous-région. Naomi Azaria rassure par ailleurs que toutes les dispositions sécuritaires ont été prises, conformément au code ISPS qui exige par exemple qu’un moyen de transport soit affecté pour le déplacement des passagers de la ville vers le port pour embarquement, et du port vers la ville après accostage. Les passagers, souligne-t-elle, se rendront au bureau portuaire de la Cobenam pour remplir toutes les formalités préalables au débarquement de leurs marchandises.

M.M.

Clôture de la formation sur les techniques d’enquête en mer : Vers une protection accrue du trafic maritime au Pac

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Le Port autonome de Cotonou (Pac) se veut un port plus sûr et sécurisé dans la sous-région. A cet effet, grâce à la coopération bénino-française, une quarantaine d’agents de sécurité de la plateforme portuaire ont été outillés sur les techniques d’enquête en mer. Les participants à ce séminaire de formation ont reçu leur parchemin vendredi, 22 avril 2016 en présence de la Directrice générale du Pac, Naomie Azaria.

Une semaine durant, trente-cinq (35) gendarmes de la compagnie de gendarmerie maritime du Port autonome de Cotonou et cinq (05) éléments de la brigade de la police fluviale ont reçu des cours théoriques et pratiques sur les techniques d’enquête en mer. Ces cours, dispensés par des experts français, visent à renforcer la lutte contre la vulnérabilité de la plateforme portuaire. Ceci, en amplifiant la capacité d’intervention des forces de sécurité de la plateforme. Ainsi, les participants se sont appropriés de la notion d’enquête judicaire relative aux infractions spécifiques en mer, des cas pratiques de pêche illégale, la lutte contre la piraterie. Pour l’expert formateur, Léonard Carteller, la présente initiative témoigne de la vitalité de la coopération entre la France et le Bénin. Il a, par la suite, exhorté les bénéficiaires de ladite formation à mettre en exergue les connaissances apprises en vue de garantir la sécurité du trafic maritime. Quant au représentant des stagiaires, il s’est acquitté d’un devoir de reconnaissance à l’endroit de la Direction du Port autonome de Cotonou avant de s’engager, au nom de ses collègues, à œuvrer à une protection accrue de la plateforme. Félicitant les stagiaires pour leur assiduité au travail, l’Attaché à la sécurité intérieure de l’Ambassade de France près le Bénin a souligné la nécessité de sécuriser cette zone vitale du pays. Il faut, à l’en croire, donner confiance aux acteurs économiques opérant au Port de Cotonou en luttant sans cesse contre les exportations illicites et en faisant face aux risques environnementaux. A sa prise de parole, la Directrice générale du Pac, Naomie Azaria a signifié que la sécurisation du Port et des eaux territoriales reste une priorité qui s’est d’ailleurs matérialisée par des appuis en équipements et matériels roulants aux forces de sécurité de la plateforme. Reconnaissant l’importance de ladite formation, l’autorité portuaire a réaffirmé son engagement à faire du Port autonome de Cotonou, un espace sûr et sécurisé propice au développement du trafic maritime.

Aziz BADAROU

Descente de la ministre de la fonction publique au Fnm : Le Fonds souhaite être l’une des premières structures à auditer

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FNM

(Adidjatou Mathys décerne néanmoins un satisfécit à Jean Panti et son équipe)
Le personnel du Fonds national de la microfinance (Fnm) a reçu hier, mercredi, 27 août 2016, la visite de la ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales, Adidjatou Mathys. Cette séance de prise de contact a permis à l’autorité ministérielle de toucher du doigt, les différents produits, les interventions, le fonctionnement et surtout les difficultés que rencontre cette structure sous-tutelle dans l’accomplissement de sa mission. L’occasion pour la ministre de féliciter le Dg/Fnm et son équipe pour avoir contribué à la réduction du taux de pauvreté au Bénin.

Première initiative publique d’appui à la microfinance à être certifiée Iso 9001:2008 au monde et désigné « Ambassadeur de la qualité » par le cabinet AB Certification, le Fonds national de la microfinance reste un outil important d’appui au développement à la base. Contextualisant la genèse de l’institution, le Directeur général du Fnm, Jean Comlan Panti a évoqué la nécessité d’appuyer plus de 50% des populations qui se retrouvaient dans l’extrême pauvreté en 2006. Après avoir reconnu le rôle prépondérant joué par l’actuelle ministre dans la mise sur pied de cette structure, le Dg/Fnm a levé un coin de voile sur les différents produits conçus pour soulager les peines des bénéficiaires. Des micro-crédits aux plus pauvres (Mcpp) au Projet d'appui à la croissance économique rurale (Pacer) sans oublier le Projet d’appui à l’entrepreneuriat dans les domaines des TIC, le Fnm appuie la construction de la traversée de la ville de Parakou et plusieurs projets dans le secteur agricole. La Banque islamique de développement (Bid), la Banque ouest-africaine de développement (Boad), la Banque africaine de développement sont les principaux partenaires de la structure. Prenant la parole, le représentant du personnel a évoqué quelques résultats probants enregistrés et qui ont valu de nombreuses distinctions internationales au Fnm. Réitérant l’engagement du personnel à s’inscrire dans la dynamique d’une amélioration continue des prestations, il a sollicité le soutien de l’autorité pour la garantie d’une sécurité au travail et la mise à leur disposition d’outils modernes de travail. Une doléance à laquelle la ministre entend apporter des solutions idoines dans les tout prochains jours.

Bientôt des audits au Fnm…

« Nous savons que des rumeurs circulent mais nous souhaiterons que le Fonds national de microfinance soit inscrite parmi les premières structures à être auditée  » s’est empressé de déclarer le Dg/Fnm, Jean C. Panti pour répondre aux détracteurs qui jettent déjà du discrédit sur l’institution. Des informations dont la ministre confirme en avoir eu vent. Il s’agit entre autres du coût exorbitant de la construction du nouveau siège du Fnm, la mise à disposition massive de fonds au profit de Sfd non agrées, la sélection discriminatoire des experts comptables chargés de faire le contrôle des Sfd. Des informations qu’il convient de vérifier à travers des audits, selon la ministre Adidjatou Mathys. Elle a, par ailleurs, félicité la jeune équipe dirigeante du Fonds pour de nombreux progrès réalisés tout en la rassurant de sa disponibilité à l’accompagner et à être à son écoute. Elle les a ensuite exhorté à plus de rigueur et d’engagement au travail afin que les objectifs soient véritablement atteints.

Aziz BADAROU

1ère session ordinaire du Cnm au titre de 2016 : La situation et l’état du secteur de la microfinance au cœur des échanges

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Jacques-Tossou-Dougnon

Les Tours administratives, servant de locaux à l’ancien ministère chargé de la Microfinance, ont abrité hier, jeudi 28 avril 2016, la 1ère session ordinaire du Comité national de la microfinance (Cnm) au titre de 2016. Elle a connu la présence du président du Cnm, représentant la ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales Jacques Tossou Dougnon, du directeur de la promotion de la microfinance et secrétaire administratif du Cnm Pascal Wélé et des cadres du secteur.

Quel sort pour le secteur de la microfinance à l’heure du Nouveau départ ? Département ministériel à part entière, la microfinance est aujourd’hui une direction sous  tutelle du ministère du Travail, de la Fonction publique et des affaires sociales. Afin que le service que cette structure rend, en ce qui concerne l’accès aux crédits aux populations exclues des circuits bancaires classiques, ne soit négativement impacté, cette 1ère session ordinaire est l’occasion, pour les responsables et cadres à divers niveau de la microfinance, de réfléchir sur les mutations et les dispositions pratiques à prendre.

Après avoir rendu hommage aux Partenaires techniques et financiers pour les efforts consentis dans le secteur en vue de son épanouissement, le représentant de la ministre du Travail, de la Fonction publique et des affaires sociales Jacques Tossou Dougnon a, dans son allocution d’ouverture des travaux, mis l’accent sur le rôle combien capital que joue la microfinance dans la réduction de la pauvreté. A ses dires, elle constitue, selon les acteurs du secteur, une réponse efficace à la précarité des conditions de vie du plus grand nombre. « C’est conscient de cette réalité que notre pays en a fait son leitmotiv à travers sa vision de doter le Bénin, d’un secteur de microfinance assaini, professionnel, intégré au secteur financier et contribuant efficacement à l’accès durable à une gamme de services financiers diversifiés pour l’ensemble de la population d’ici 2025 », a-t-il laissé entendre. Pour lui, le Cnm constitue ce cadre noble, idéal, au regard de sa configuration et de son fonctionnement, dans lequel cette importante mission ne peut que prospérer dans une synergie d’actions, de concertation continue des différents acteurs ainsi que la mutualisation des moyens. Mais puisque les modèles et les équipes qui gagnent méritent soutien, renforcement et capitalisation, Jacques Tossou Dougnon a rassuré le Cnm de l’adhésion de la ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales pour toutes les actions qui sont en cours d’exécution au sein du comité.

Les objectifs du Cnm pour 2016

Jacques Tossou Dougnon s’est aussi engagé à œuvrer, ensemble avec les cadres de la microfinance, pour l’atteinte des objectifs que le Cnm s’est fixé pour l’année 2016. Entre autres objectifs, il y a l’assainissement du secteur, le renforcement des actions de professionnalisation des Sfd, le renforcement de l’accès des Sfd aux ressources financières adaptées, le suivi et la mise en œuvre de la politique nationale de microfinance, la promotion de la finance participative, etc.

Aux dires du secrétaire administratif du Cnm Pascal Wélé, malgré les impayés à mobiliser au niveau de certaines structures en difficulté telles que Papme, Padme et Africa finance, le secteur de la microfinance est solide et fait partie des plus dynamiques de la sous-région.

Pour cette 1ère session ordinaire, plusieurs points sont à l’ordre du jour. Il s’agit, entre autres, de l’adoption du compte rendu de la 4ème session du 23 décembre 2015, le point de l’exécution des tâches issues cette  4ème session, la situation du ministère chargé de la microfinance après la formation du nouveau gouvernement, le bilan des appuis aux Systèmes financiers décentralisés (Sfd) et la note de conjoncture sur l’état du secteur de la microfinance.    

Guéguerre cotonnière : Qui de Talon ou Yayi aura raison devant l’histoire ?

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L’une des grandes décisions issues du Conseil des ministres du jeudi 28 avril 2016 est le rétablissement de l’accord-cadre entre l’Etat béninois et l’Association interprofessionnelle de coton (Aic). L’Aic reprend donc le monopole en ce qui concerne la production, l’approvisionnement en intrants et l’égrenage. On se souvient que suite à une guéguerre de chiffre en ce qui concerne la quantité exacte de superficie emblavée lors de la campagne 2011-2012, l’Etat béninois avait suspendu, en ses conseils extraordinaires des ministres des 25, 28 et 29 avril 2012, l’accord-cadre entre l’Etat et l’Aic signé le 07 janvier 2009, après un rapport d’experts qui accablait la gestion faite par l’Aic. Entre autres constats faits par la commission, pour une prévision entre 265 187 et 300 000 tonnes de superficie emblavée pour la campagne 2011-2012, l’Aic avait déclaré avoir réalisé au total une production de 174 000 tonnes. Evidemment cela a entrainé une crise de confiance entre les producteurs et l’Aic dont Patrice Talon est le principal actionnaire. La commission avait aussi relevé une mauvaise qualité des semences, des problèmes au niveau des insecticides, le renvoi par l’Aic des agents de contrôle de qualité et de conditionnement tant au niveau des marchés qu’au niveau des usines d’égrenage, etc. (Lire ci-dessous le communiqué du Conseil des ministres).

Pour le gouvernement d’alors, le monopole donné à l’Aic était devenu nuisible pour le développement de la filière coton. Il fallait donc que l’Etat reprenne en main cette filière, principale source de devise du pays. On se souvient en son temps de toutes les mesures prises par Boni Yayi notamment la réquisition des usines Sodéco dont la plupart appartient à Patrice Talon pour sauver la campagne 2012-2013 et celles qui ont suivi. Etait-elle concluante cette expérience ? Le gouvernement défunt dirait que oui puisqu’on nous a annoncé des chiffres qui avoisinent les 400 000 tonnes. Avec le rétablissement de l’accord-cadre, quel sera le sort de la filière coton? Patrice Talon arrivera-t-il à prouver que le monopole accordé aux privés était la chose à faire ? L’Aic pourra-t-elle bénéficier encore de la confiance des producteurs ? Arrivera-t-elle à atteindre les 400 000 tonnes ? Les jours à venir nous situeront sur l’impact que peut avoir sur la filière coton ce rétablissement de l’accord-cadre.

La genèse de l’Aic

La filière coton béninoise comporte trois (3) fonctions majeures : celle de la production ; celle de l’approvisionnement en intrants et celle de l’égrenage. Constatant le désengagement progressif de l’Etat, les acteurs professionnels de ces trois fonctions se sont regroupés en différentes organisations, à savoir : la Fédération des unions des producteurs du Bénin (Fupro-Bénin) pour les producteurs, le  Groupement professionnel des distributeurs d’intrants agricoles (Gpdia) pour les importateurs et distributeurs d’intrants et l’Association professionnelle des égreneurs du Bénin (Apeb) pour les égreneurs. De ces trois familles de la chaîne du coton, le Fupro-Bénin et l’Apeb ont créé en octobre 1999 l’Association interprofessionnelle de coton (Aic). Deux ans plus tard, le Gpdia va rejoindre le groupe. L’Aic devient alors la structure mère de toutes les institutions créées dans le cadre de la libéralisation de la filière coton. Dans le cadre de l’accord-cadre qui la lie à l’Etat, elle assure principalement la gestion des fonctions critiques et répond de la filière coton auprès de toutes les institutions aux plans national et international. Elle met en œuvre la politique du gouvernement pour le secteur.

B.H

Communiqué du Conseil des Ministres du 29 Avril 2012


 

Le Conseil des Ministres s’est réuni en séance  extraordinaire les mercredi 25, samedi 28 et dimanche 29 avril 2012, sous la présidence effective du Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement pour examiner le Rapport de la Commission Internationale  diligentée par le Gouvernement aux fins d’évaluer le déroulement de la campagne cotonnière 2011-2012 au Bénin, de faire la lumière sur les dysfonctionnements enregistrés au cours de ladite campagne.
Au terme de la campagne cotonnière 2011-2012, des informations persistantes et concordantes sont parvenues au Gouvernement, faisant état d’écarts significatifs entre les estimations fournies par les producteurs au chargement du coton et les résultats des pesées  au pont bascule à l’usine déclarés par l’Association Interprofessionnelle de Coton ( AIC).
 A ces informations se sont ajoutées d’autres aussi persistantes, dénonçant la mal gouvernance par la Centrale de Sécurisation de Paiements et de Recouvrement (CSPR), une branche de l’AIC, des subventions des intrants octroyées par l’Etat au titre de la même campagne.
 Face à cette situation de crise de confiance des acteurs du coton à l’égard de l’AIC, le Conseil des Ministres, au cours de sa séance extraordinaire du mardi 10 avril 2012, avait décidé de la mise sur pied d’une commission internationale indépendante composée d’experts venus des institutions de la sous-région  à savoir la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la
Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et le Comité  Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA),  et d’autres institutions comme la Géo-coton initialement DAGRI. La  mission de ces experts bien avisés des questions de coton est de clarifier les incohérences dénoncées et formuler des recommandations sur la gestion future du secteur cotonnier.
Au terme de son séjour au Bénin, qui  a duré du 16 au 27 avril 2012, la Commission a déposé son rapport qui fait état entre autres des constats ci-après :

1-    les Centres Régionaux pour la Promotion Agricole (CeRPA) ont fait une évaluation de production entre  deux cent soixante cinq mille cent quatre vingt sept (265 187) et trois cent mille (300 000) tonnes pour la campagne 2011-2012 pour une superficie emblavée de 208 057 ha à raison de 1275 kg/ha tandis que l’AIC  déclare avoir réalisé un rendement de 836 kg/ha pour une production totale de 174 000 tonnes au titre de ladite campagne ;

2-  le déroulement de la campagne 2011-2012 a été caractérisé par :

•     la mauvaise qualité des semences à savoir un faible pouvoir germinatif de l’ordre de 40 % ;
•     les problèmes des produits insecticides (produits frelatés, quantité insuffisante et mise en place tardive) ;
•     la mise en place tardive et la dilution des engrais sur les céréales ;

3-     l’évaluation de la production a été caractérisée par un manque de transparence qui s’illustre par :
-     le renvoi par l’AIC des producteurs au niveau des marchés et du pont bascule des usines ;
-     le renvoi par l’AIC  des agents de contrôle de qualité et de conditionnement tant au niveau des marchés qu’au niveau des usines d’égrenage.

     Cette exclusion des témoins officiels (agents de conditionnement et représentants de producteurs) jette des discrédits et de sérieux doutes sur les chiffres déclarés par l’AIC.

4-     la gestion des subventions fait ressortir un manque de cohérence entre les montants des subventions et les surfaces de coton emblavées.

 En effet, selon la Commission internationale, au cours de la campagne 2011-2012, deux cent huit mille cinquante sept (208 057) ha de coton ont été fertilisés à raison de deux cents (200) kg/ha (dose recommandée au Bénin), soit une consommation de quarante et un mille six cent onze virgule quatre (41 611,4) tonnes. Or, selon la lettre n° 1059/11/AIC/SP du 20 octobre 2011 de l’AIC adressée au Ministre de l’Economie et des Finances, il est indiqué pour la même campagne un besoin de soixante trois mille quatre cent soixante seize (63 476) tonnes d’engrais. Ce qui correspond à une superficie de trois cent dix sept mille trois cent quatre vingts (317 380) ha d’emblavés.
 
 La même lettre précise que ce besoin est destiné exclusivement aux producteurs de coton. Il se dégage donc un écart de vingt et un mille huit cent soixante cinq (21 865) tonnes correspondant à un différentiel de trois milliards huit cent quatre vingt et un millions six cent vingt deux mille quatre cent cinquante huit (3 881 622 458) francs CFA qui reste à justifier par l’AIC.

5- l’organisation de la filière coton est marquée par des conflits entre les entités publiques et les partenaires privés.

 Sur le  terrain, les incompréhensions entre les acteurs publics et les privés se traduisent par des tensions répétées entre les agents d’encadrement relevant des Centres Communaux de Production Agricoles (CeCPA) et ceux du privé appelés Agents d’Appui en Gestion Coopérative (AAGC) recrutés par l’AIC. Les tensions se cristallisent autour des questions de rémunérations et des statuts différents, d’une part, d’un flou dans les attributions des différents agents d’encadrement ainsi que de leurs rôles, d’autre part, et enfin, du bicéphalisme au niveau de la hiérarchie.

 En conséquence selon le rapport de la Commission internationale, un climat délétère règne dans les relations de travail et  nuit gravement à la synergie nécessaire qui devrait caractériser leur collaboration.
6- le constat  de la mainmise de l’AIC sur la filière coton et l’absence totale de l’Etat ont créé une situation de monopole nuisible à l’émergence de cette filière.
 Sur la base de ces constats, la Commission Internationale a formulé des recommandations ci-après à mettre en œuvre dans l’immédiat et à court terme.

a) Dans l’immédiat :
Il s’agit pour l’Etat de :
- prendre des dispositions urgentes en  vue de l’approvisionnement en  intrants ;
- prendre des décisions sur les  éventuelles subventions des intrants  et  leur montant ;
-  prendre des décisions sur le prix de cession des intrants aux producteurs ;
-  annoncer le prix d’achat du coton-graine et les prix de cession des intrants aux producteurs ;
- apaiser le climat d’inquiétude des  producteurs de coton et établir un climat de confiance entre les acteurs de la filière.

b) A court terme
 Le Gouvernement doit :
1- commanditer dans les meilleurs délais un audit externe sur la gestion des subventions sur une période d’au moins 5 ans ;
2- procéder à la relecture de l’Accord cadre avec l’AIC dans le sens d’une plus grande responsabilisation de l’Etat dans le suivi de la filière coton et veiller à sa mise en œuvre ;

3- prendre les dispositions pour assurer la transparence dans les opérations de commercialisation : pesée, classement ;

4- procéder à une organisation du monde rural en vue de mettre en place une représentation des producteurs ;

5- renforcer les capacités des producteurs en gestion coopérative et en vie  associative ;

6- concevoir une programmation d’approvisionnement en intrants à temps pour les prochaines campagnes ;

7- revoir les cahiers de charge des passations de marché des intrants dans le sens d’une plus grande ouverture aux soumissionnaires ;

8- solutionner le problème induit par la dualité de l’encadrement sur le terrain ;

9- procéder au zonage de la production de coton sur la base d’une étude approfondie ;

10- rechercher des alternatives à l’insecticide Tihan ;

11- mettre en place un crédit engrais vivriers.

 En se fondant sur ces recommandations de la Commission internationale, le Conseil des ministres a examiné une communication  du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche relative au compte rendu de la séance de travail du comité interministériel sur les mesures urgentes à prendre au titre de la campagne cotonnière 2012-2013.

 En approuvant cette communication, le Conseil des ministres a décidé des mesures ci-après :

1- l’abrogation du décret n°99-537  du 17 novembre 1999 portant transfert au secteur privé de la responsabilité de l’organisation des consultations pour l’approvisionnement en intrants  agricoles ainsi que des décrets subséquents à savoir  :

- le décret 2006-234 du 18 mai 2006 portant définition du cadre institutionnel de représentation des producteurs de coton au sein de l’interprofession de la filière coton ;

- le décret 2009-091 du 23 mars 2009 portant approbation de l’Accord-cadre entre l’Etat et l’Association Interprofessionnelle du Coton ;

- le décret 2010-215 du 04 juin 2010 modifiant et complétant  le décret  portant définition du cadre institutionnel de représentation des producteurs de coton au sein de l’Association Interprofessionnelle de la filière coton.

2-  la suspension de l’Accord-cadre  entre l’Etat et l’AIC ;

3- la mise en place  de l’Autorité nationale de suivi et de contrôle  de la filière coton avec des  démembrements dans les Départements et dans les Communes. Le bras opérationnel de cette Autorité est constitué de  la SONAPRA rénovée dans son cadre institutionnel, des CeRPA et des  CeCPA.

4- la mise en place d’un comité interministériel présidé par le Ministre d’Etat des Affaires Présidentielles et comprenant le Ministre du Développement, de l’Analyse Economique et de la  Prospective, le Ministre de  l’Economie et des Finances, le Ministre de l’Agriculture, de  l’Elevage et de la Pêche et le Ministre de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises.

 Ce comité  interministériel est chargé  de réfléchir sur le cadre intégré du secteur cotonnier béninois au cours de cette période exceptionnelle.

 Un autre comité paritaire Gouvernement-secteur privé présidé par le Premier Ministre Chargé de la Coordination de l’Action Gouvernementale, de l’Evaluation des Politiques Publiques, du Programme de Dénationalisation et du Dialogue Social chargé  de réfléchir sur le nouveau partenariat à développer et qui prendra en compte l’intérêt général et l’intérêt du secteur privé avec pour objectif une gestion véritablement transparente  en vue de la relance effective de la filière coton.

 Le Conseil  des ministres tient  à rassurer les producteurs de coton sur la détermination  et sa volonté ferme du Gouvernement de reprendre en main ce secteur sensible de l’économie nationale. C’est dans  ce sens que le Gouvernement s’est engagé à garantir la mise à disposition à bonne date des intrants coton (engrais, pesticides, insecticides de toutes sortes, herbicides) en relation avec le secteur privé en vue du démarrage effectif de la prochaine campagne qui est imminente.

 De même, le Conseil des ministres confirme aussi la ferme volonté du Gouvernement de poursuivre sa politique de subvention dorénavant orientée directement vers les producteurs.

 Enfin le Conseil des ministres rassure tous les acteurs de la filière coton que le Gouvernement maintiendra un dialogue fécond avec les partenaires privés en vue de restaurer progressivement la confiance perdue.

 Dans les prochains jours, les membres du Gouvernement se rendront dans toutes les localités de notre pays pour une sensibilisation en vue d’une mobilisation générale de nos populations autour du coton qui est un des poumons fondamentaux de l’économie nationale, et rassurer les producteurs sur  les mesures ainsi prises par le Conseil des ministres.


Fait à Cotonou, le 29 avril 2012

Le Secrétaire Général du Gouvernement

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